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Clap de fin pour le gouvernement de Jean Castex. Le quinquennat Macron s'achève, vendredi 13 mai, à minuit. Avant de découvrir la nouvelle équipe gouvernementale qui sera investie dans les prochains jours, l'heure est au bilan. Retour sur les faits d'armes et les ratés des principaux ministres du gouvernement.










Texte : Aude Mazoué
Secrétaires de rédaction : Solène Peynot
Rédacteurs en chef : Assiya Hamza, Stéphane Bernstein
Conception, graphisme et développement : Studio Graphique - France Médias Monde
Directeur de la rédaction : Amaury Guibert
Tous droits réservés © janvier 2022
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Jean Castex

Premier ministre et "Monsieur déconfinement"

Nommé à la surprise générale le 3 juillet 2020 pour succéder à Édouard Philippe, ce haut fonctionnaire de 56 ans est un quasi inconnu du grand public lorsqu'il arrive à Matignon. Parachuté en pleine crise sanitaire, cet énarque et conseiller à la Cour des comptes, va durant près de deux ans gérer les confinements et déconfinements des Français au gré des statistiques épidémiques, dans l'ombre de la rue de Varenne. Homme de terrain, celui qui partage son agenda entre réunions, réceptions officielles et conférences de presse, apprécie par-dessus tout les déplacements : environ 300 au total "dans les beaux territoires de la République", dont un certain nombre en Occitanie, sa chère terre natale. Raillé sur son accent et ses maladresses, empêtré dans ses notes, son masque et ses lunettes, le Gersois fait fi des sarcasmes qui courent à son sujet et trace sa route. "Je pardonne ces petites moqueries. Ça ne m'a pas beaucoup touché, j'ai l'habitude. Je préfère rester moi-même. Qu'on se moque de moi, c'est peut-être un peu de jalousie aussi". Sans être très charismatique, "Jean Castex va terminer son bail à Matignon avec une popularité plutôt honorable", assure Bruno Jeudy, rédacteur en chef au service politique de Paris Match à France 3 Régions. "Le chef du gouvernement a l'image d'un homme qui sait diriger son équipe. Il a eu des couacs, mais moins que d'autres. C'est quelqu'un qui est perçu comme assez proche des Français. Quelqu'un qui a une image de parfaite loyauté. À l'arrivée, ça fait plutôt un bon bilan."

Le plus : Jean Castex a présenté un plan de relance de 100 milliards d'euros pour tenter d'éviter un effondrement de l'économie chamboulée par la crise sanitaire.

Le moins : Il a dû essuyer de nombreuses critiques liées au passe sanitaire, à la vaccination et aux ratés du protocole sanitaire.

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Bruno Le Maire

ministre de l'Économie et des Finances, le libéral du "quoi qu'il en coûte"

Transfuge de la droite, l'ancien ministre de l'Agriculture de Nicolas Sarkozy est, avec Valéry Giscard d'Estaing, celui qui est resté le plus longtemps au poste de ministre de l'Économie sous la Ve République. Même si son titre a pu évoluer passant de "ministre de l'Économie" à "ministre de l'Économie et des Finances" et enfin à "ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance", le capitaine de Bercy a tenu bon la barre pendant cinq années tumultueuses. Entre la crise des Gilets jaunes, la grève contre la réforme des retraites, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, Bruno Le Maire a connu à la tête du paquebot des heures agitées. Fidèle lieutenant de la macronie, il n'a rien renié de ses origines libérales sous le quinquennat. On lui doit notamment la fin de l'impôt sur la fortune (ISF), le prélèvement forfaitaire unique, le prélèvement à la source pour les impôts, la baisse des impôts de production. Il est aussi celui qui s'est battu pour obtenir la taxation des grandes plateformes numériques. Mais un changement de braquet s'opère avec la crise du Covid-19 : Bruno Le Maire dévoile sa fibre sociale, restée discrète jusque-là, et devient le chantre du "quoi qu'il en coûte". On lui doit enfin la loi Pacte, relative à la croissance et à la transformation des entreprises, définitivement adoptée par le Parlement, le 11 avril 2019. De son propre aveu, cet homme politique au physique de premier de la classe avoue avoir réalisé "un travail de fond pas forcément spectaculaire" tout en ayant réussi à rendre "le pays plus attractif".

Le plus : Bruno Le Maire quitte le gouvernement avec un taux de chômage en forte baisse au quatrième trimestre 2021, avec 7,4 % de la population active en France, selon l'Insee malgré les conséquences économiques de la crise sanitaire. Il est aussi responsable de la baisse des impôts de production de 10 milliards d'euros et de l'impôt sur les sociétés (IS) à 25 %.

Le moins : Des mesures comme la fin de l'ISF ou la baisse de l'aide personnalisée au logement (APL) prises au début du quinquennat ont participé à déclencher la crise des Gilets jaunes. Pour beaucoup, les mesures de soutien prises dans le cadre de la crise sanitaires ont provoqué une explosion de la dette de la France.

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Gérald Darmanin

Ministre l'Intérieur et des formules choc

D'abord ministre de l'Action et des Comptes publics à Bercy, en charge en particulier du Budget, le jeune ministre Darmanin a fini le quinquennat place Beauvau comme ministre de l'Intérieur, à la suite de Christophe Castaner en juillet 2020, à l'âge de 39 ans. Dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy, l'ex-Républicain s'est illustré par ses formules chocs. Soucieux d'incarner un pragmatisme à toute épreuve, l'homme de l'"ensauvagement" de la société et autres polémiques a aussi multiplié les déplacements sur le terrain, se présentant comme un allier indéfectible des forces de l'ordre. Confronté à la colère des policiers, il a piloté le Beauvau de la sécurité qui a débouché sur un projet de loi, présenté mi-mars, fixant des objectifs sur cinq ans avec une hausse de 15 milliards du budget. À son arrivée au ministère, il a affiché ses trois grandes priorités : la lutte contre les drogues, les violences faites aux femmes et les séparatismes. Des textes de loi sur la sécurité globale et contre le séparatisme ont été votés dans ce sens. Dressant son propre bilan, le "premier flic de France" a indiqué qu'"il n'y a pas de cocorico à faire, mais (il) constate que la délinquance générale a baissé depuis cinq ans. Il y a 25 % de cambriolages en moins, deux fois moins de vols avec armes que sous les deux derniers quinquennats". Un satisfecit à nuancer. Le quinquennat a aussi enregistré une explosion des violences sexuelles (+80 % selon les chiffres de la base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie entre 2014 et 2019), des escroqueries (+28 % sur la même période) et des coups et blessures volontaires (+25 %). Sous le coup d'une accusation de viol par une ancienne militante de l'UMP dès 2017, dont il a bénéficié d'un non-lieu le 12 janvier 2022, il a su conserver la confiance de l'Élysée et devenir un pilier de la macronie.

Le plus : Les chiffres de la délinquance générale ont baissé en cinq ans, avec notamment 25 % de cambriolages en moins et deux fois moins de vols avec armes que sous les deux derniers quinquennats.

Le moins : Sous son mandat, les chiffres des violences sexuelles ont explosé (+80 %). Les escroqueries (+28 % sur la même période) et les coups et blessures volontaires aussi (+25 %).

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Éric Dupond-Moretti

ministre de la Justice honni des magistrats

Troquant la robe d'avocat pour le costume de Garde des Sceaux, le pénaliste est accueilli avec une certaine perplexité lors du dernier remaniement du gouvernement Castex en juillet 2020. Sa nomination lui vaut même une franche hostilité des syndicats de magistrats. Pas de quoi effrayer "Acquittator" ou "l'ogre des assises" qui la leur rend bien. Dès ses débuts, il critique le “corporatisme” des magistrats, se mettant définitivement à dos toute la profession. Réformateur, il s'emploie durant son mandat à développer la "justice de proximité" afin de juger plus vite les petites infractions. Aussi à l'aise dans l'hémicycle que dans les prétoires, l'ancien avocat défend près de 25 textes devant les parlementaires à grand renfort de joutes oratoires. On peut mettre à son crédit la création d'un code de justice pénale des mineurs ou la mise en place des procès filmés, le renforcement du secret professionnel des avocats. Fin 2021, il fait adopter sa loi pour restaurer la confiance dans la justice, généralisant les cours criminelles, limitant la durée des enquêtes préliminaires. Bien qu'ayant obtenu deux augmentations de 8 % de budget pour son ministère, passant à 8,9 milliards d'euros en 2022 contre 6,8 milliards en 2017, il n'a jamais su réchauffer les relations glaciales avec les syndicats de magistrats. Pire, elles se sont détériorées avec le temps et ont même laissé place à des soupçons de prises illégales de fonction. L'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM) portent plainte en décembre 2020 contre le garde des Sceaux. Les deux organisations lui reprochent d'avoir profité de son nouveau statut pour intervenir dans des dossiers pour lesquels il était auparavant avocat. Une enquête ouverte donne suite à sa mise en examen, le 16 juillet 2021. Pugnace, le ministre, soutenu par l'exécutif, n'a jamais lâché son ministère.

Le plus : Il a obtenu des augmentations successives du budget de 8 %, passant à 8,9 milliards d'euros en 2022 contre 6,8 milliards en 2017, et opéré des changements sur la "justice de proximité" afin de juger plus vite les petites infractions.

Le moins : Il s'est montré incapable d'apaiser les tensions avec les professionnels de la magistrature.

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Olivier Véran

ministre des Solidarités et de la Santé, calme dans la tempête

Délaissant ses montagnes de l'Isère, sa circonscription et ses consultations de neurologie, le député grenoblois rejoint le gouvernement Macron en février 2020 pour prendre la suite d'Agnès Buzyn, investie d'une mission quasi impossible : prendre la mairie de Paris (remplaçant elle-même Benjamin Griveaux en pleine panade médiatique). Appelé au tout début de l'épidémie de Covid-19, Olivier Véran démarre ses fonctions ministérielles pied au plancher. Alors qu'il est inconnu du grand public, ses nombreuses prises de parole, lors des points presse hebdomadaires sur l'évolution de la pandémie, en ont rapidement fait une figure familière des Français. En tête de proue sur les questions des masques, de passe sanitaire et de vaccination, il a encaissé les ratés et les critiques sans que sa popularité ne s'en trouve trop affectée. Cultivant l'image d'un homme calme et pédagogue, le ministre a recueilli 46 % d'opinions favorables à l'issue de sa première année passée au gouvernement. À la manœuvre du Ségur de la santé qui prévoit des investissements de grande ampleur visant à refonder un système hospitalier à bout de souffle, il ne parvient pourtant pas à apaiser la colère des professionnels du secteur public.

Le plus : Il a sereinement géré la crise sanitaire avec pédagogie.

Le moins : Malgré un Ségur de la santé, Olivier Véran n'a pas réglé les difficultés de fonctionnement des services publics hospitaliers. Il n'est pas non plus venu à bout des déserts médicaux.

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Barbara Pompili

ministre de la Transition écologique et l'inaction climatique

L'ancienne députée de la Somme et ex-secrétaire d'État chargée de la biodiversité de 2016 à 2017 laisse à son départ un bien maigre bilan en matière d'écologie. Issue d'Europe Écologie-Les Verts, la quadragénaire originaire du Pas-de-Calais, n'est pas parvenue à imposer ses ambitions écologiques. Il y a bien eu une loi dite "climat", votée au printemps 2021. Mais sur les 149 propositions de la Convention citoyenne que le président s'était engagé à respecter, une petite partie seulement a été adoptée. La faute au puissant lobbying des industriels et au peu de temps parlementaire accordé au texte. Conséquence, la France, sérieusement à la traîne pour atteindre ses objectifs en matière de lutte contre le réchauffement climatique, a été condamnée deux fois, par le tribunal administratif de Paris et par le Conseil d'État, pour son inaction climatique. Affichant un sourire à toute épreuve, Barbara Pompili rappelle à ses détracteurs les avancées de son ministère sur la cause animale : il n'y aura plus de dauphins dans les delphinariums ni d'animaux sauvages dans les cirques itinérants. On lui doit par ailleurs le lancement des chantiers de parcs éoliens en mer au large de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Certes, mais le gros reste à faire.

Le plus : La fin des animaux sauvages dans les spectacles

Le moins : La loi "climat" épurée de sa substance n'a pas apporté les progrès climatiques escomptés. La ministre a également accepté la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes dans la filière betterave.

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Elisabeth Borne

une ministre du Travail inflexible

En véritable couteau-suisse du gouvernement, Élisabeth Borne a occupé plusieurs ministères depuis 2017. D'abord ministre chargée des Transports au sein du ministère de la Transition écologique dirigé par Nicolas Hulot puis par François de Rugy, elle a ensuite pris la tête de ce ministère après la démission du second, en juillet 2019. Dans le gouvernement Castex, elle est devenue ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion. Discrète technocrate, elle n'en demeure pas moins inflexible. Elle a mené sans plier la réforme de la SNCF, mettant fin au recrutement des agents ayant le statut de cheminot. Elle n'a pas non plus failli lors de la réforme de l'assurance chômage après deux ans d'âpres négociations avec les syndicats. À 61 ans, la polytechnicienne de formation et ancienne préfète ne compte pas se reposer. Travailleuse et expérimentée, elle brigue en vue des législatives la sixième circonscription du Calvados.

Le plus : Mise en place de la réforme de l'assurance chômage et fin de la réforme de la SNCF sur les recrutements des agents au statut de cheminot.

Le moins : La réforme tant attendue sur les retraites n'a pas eu lieu.

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Jean-Yves Le Drian

ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, l'insubmersible

De tous les membres du gouvernement, c'est assurément Jean-Yves Le Drian le plus capé. "J'ai démarré ma vie politique en 1978 ! Depuis, j'ai combattu dans 14 élections. J'en ai gagné 13. J'ai été six fois député, quatre fois maire, trois fois président de Région et deux fois ministre", assure-t-il lui-même dans un entretien du Journal du Dimanche. Ministre sous les quinquennats de François Hollande puis d'Emmanuel Macron, l'insubmersible aura passé dix ans dans les secrets du Quai d'Orsay. Syrie, Centrafrique, Liban, Mali, Chine, Ukraine, Jean-Yves Le Drian, 74 ans, n'a pas été épargné par les crises et les dossiers délicats à traiter. Mais pas de quoi inquiéter celui que l'on surnomme "le Menhir". Fort de ses réseaux en Afrique, au Moyen-Orient et au sein de l'Otan, il a sillonné le monde sans relâche, dans l'ombre d'Emmanuel Macron qui préfère la lumière. Discret, il est à la manœuvre quand il s'agit de retirer les troupes au Mali en 2022, qu'il avait engagées en 2014. Il a également contribué à une détente des relations entre Paris et Alger. Au niveau européen, il a maintenu une bonne entente avec les grandes capitales de l'Union européenne.

Le plus : Il a maintenu de bonnes relations avec les capitales européennes et renoué un lien avec la Turquie.

Le moins : Tensions dans les relations entre Bamako et Paris après le départ des troupes françaises.

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Jean-Michel Blanquer

ministre de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports, le mauvais élève

Jean-Michel Blanquer aura passé 4 ans, 11 mois et 2 jours, soit 1 798 jours à la tête du ministère de l'Éducation nationale, devenant le ministre qui aura passé le plus de temps rue de Grenelle sous la Ve République. Une gageure pour ce ministre de l'Éducation qui a aussi été le moins apprécié des professeurs. Inconnu du grand public à son arrivée en 2017, ce juriste de 56 ans et ancien directeur général de l'enseignement scolaire sous Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu au cours de ces cinq années à briser la glace avec les enseignants. À l'issue du quinquennat, seuls 10 % des enseignants se disent en accord avec la ligne politique du ministre, selon un baromètre du syndicat Unsa réalisé en 2021. Et le Grenelle de l'éducation, qui s'est traduit par une augmentation de salaire de 29 euros à 57 euros par mois pour 58 % des enseignants, n'y a rien changé. Il est pourtant comptable de nombreuses réformes : suppression des filières générales (littéraire, scientifique et économique et sociale), introduction du contrôle continu au baccalauréat (40 % de la note finale), dédoublement des classes de CP et CE1 du réseau d'éducation prioritaire, priorité mise sur les enseignements fondamentaux en primaire, abaissement de l'âge d'instruction à 3 ans, développement de l'école inclusive, retour à la semaine de 4 jours, cantine à un euro, interdiction des portables. Le ministre n'a pas chômé mais sa raideur et son style jugé trop autoritaire par les professeurs l'ont définitivement classé dans la liste des mauvais élèves du gouvernement.

Le plus : Le dédoublement des classes de CP et CE1 du réseau d'éducation prioritaire (REP), la priorité et le budget mis sur les enseignements fondamentaux en primaire, la fermeture limitée des classes pendant la crise sanitaire saluée par l'Unesco (12 semaines en France contre 38 en Allemagne).

Le moins : Son impopularité notoire auprès des enseignants, sa difficulté à communiquer avec les professionnels de l'Éducation nationale (polémiques autour de termes "wokisme" ou "l'islamogauchisme" qu'il a prononcé), ses nombreux ratés dans la mise en place du protocole sanitaire dans les classes.

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Julien Denormandie

ministre de l'Agriculture, l'ami de la FNSEA

Souvent considéré comme le "chouchou" d'Emmanuel Macron, notamment parce qu'il est le cofondateur du mouvement La République en marche, Julien Denormandie a vu sa fidélité récompensée puisqu'il a exercé sous deux ministères : d'abord au Logement puis à l'Agriculture. L'ingénieur agronome de 41 ans qui murmure à l'oreille du président a mis en œuvre la loi EGalim 2 visant à mieux rémunérer les agriculteurs. On lui doit aussi la réforme sur l'assurance récolte face au gel. Il a enfin été à la manœuvre sur les accords de la politique agricole commune (2023-2027). Apprécié des professionnels pour ses connaissances techniques agricoles, on lui reproche aussi d'avoir trop souvent plaidé la cause d'une agriculture industrielle soutenue par la FNSEA, syndicat de droite majoritaire.

Le plus : La loi EGalim 2 destinée à mieux rémunérer les agriculteurs, la réforme sur l'assurance récolte face au gel et les accords de la politique agricole commune (2023-2027).

Le moins : Les écologistes dressent un bilan mitigé de son action, notamment en raison de son inaction en matière de pesticides. Il a en effet autorisé le retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves et retardé la sortie du glyphosate.