Après cinq années à l’Élysée, le président candidat, Emmanuel Macron, est qualifié pour le second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen. France 24 vous propose de revenir sur les événements qui ont marqué son mandat.
La République en marche, le parti lancé moins d’un an auparavant par Emmanuel Macron obtient la majorité absolue à l'Assemblée nationale lors des législatives. Cette domination est cependant moins écrasante qu'annoncée par certains sondages et le scrutin est marqué par une abstention historiquement élevée qui atteint près de 57 %.
Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, annonce sa démission. Une situation inédite sous la Ve République qui marque la première crise d’ampleur du quinquennat. Le militaire est en profond désaccord avec le président au sujet des restrictions concernant le budget de la Défense.
Sept jours après l'attaque chimique imputée au régime de Bachar al-Assad, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis effectuent une série de frappes dans la nuit du 13 au 14 avril en Syrie. La ministre française des Armées, Florence Parly, défend une action visant à "empêcher le régime de faire à nouveau usage d'armes chimiques".
L’affaire Alexandre Benalla éclate après la publication par le journal Le Monde d'une vidéo datant du 1er-Mai dans laquelle ce chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence de la République violente un manifestant dans une rue du 5e arrondissement de Paris. De ces images jusqu'à la découverte des enregistrements de Mediapart qui révèlent des conversations privées d’Alexandre Benalla, en passant par le contrat signé avec un sulfureux oligarque russe, l'affaire ne cesse de se mouvoir en rebondissements, éclaboussant jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, annonce sa démission sur l’antenne de France Inter. Il s’agit d’une déconvenue pour Emmanuel Macron, qui perd un symbole de la protection de l’environnement. Ce départ met aussi en lumière le décalage entre le discours et les actes en matière d’écologie du président, accusé de complaisance envers les lobbys.
Le mouvement des Gilets jaunes, populaire et spontané, signe sa première mobilisation d’ampleur. Plus de 283 000 personnes manifestent un peu partout en France pour crier leur colère contre la hausse des prix des carburants. Rapidement, cette contestation se cristallisera autour du pouvoir d’achat et d’un mal-être social.
Lors de la troisième journée de manifestation des Gilets jaunes, des affrontements éclatent en haut des Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe est saccagé. Alors que dans la capitale, 412 personnes sont interpellées et 378 placées en garde à vue, Emmanuel Macron affirme, lors d’un discours en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, que "ce qui s'est passé à Paris n'a rien à voir avec l'expression pacifique d'une colère légitime".
Pour éteindre l’incendie et répondre à la mobilisation des Gilets jaunes, Emmanuel Macron annonce la tenue d’un "grand débat national". Pour le premier grand rendez-vous de cette concertation, il se rend à Grand-Bourgtheroulde, dans l’Eure, pour un dialogue devant un parterre d’une centaine d’élus.
Le feu parti des combles de la cathédrale Notre-Dame de Paris ravage une partie de l'édifice. Le président Emmanuel Macron, qui se rend aussitôt sur place, souhaite que cette église emblématique de la capitale soit rebâtie "plus belle encore" d'"ici cinq années" avec une réouverture au public en 2024.
Un mouvement de grève interprofessionnel est lancé contre la réforme des retraites qui envisage de mettre fin aux régimes spéciaux, dont celui de la SNCF. La grève des transports dure 45 jours, perturbant largement le trafic. Emmanuel Macron annonce finalement la suspension de cette réforme, promesse de campagne, dès le début de la pandémie de Covid-19.
Alors que la pandémie de Covid-19 commence à se propager en France, Emmanuel Macron annonce une série de mesures pour la contenir. "Nous sommes en guerre", lance-t-il, lors d’une allocution solennelle, avant d’expliquer que les déplacements seront réduits pour 15 jours. C’est le début d’un confinement qui va durer près de deux mois. Quelques jours plus tôt, il avait appelé à "la cohésion de la Nation" et s’était adressé aux entreprises et aux hôpitaux, les appelant à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour lutter contre l'épidémie, et ce, "quoi qu'il en coûte".
Deux jours après la double explosion dans le port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts, le président français, Emmanuel Macron, est le premier chef d’État étranger à se rendre dans la capitale libanaise. "Ce soutien est une évidence qui s'impose parce que c'est le Liban, parce que c’est la France. Je devais être là pour apporter cette solidarité et cette fraternité", déclare-t-il.
L’examen de la loi de sécurité globale prévoyant l'encadrement controversé de la diffusion de l'image des policiers et gendarmes provoque une forte mobilisation un peu partout en France et de sérieuses échauffourées à Paris. Dans la ligne de mire des manifestants : une loi jugée "liberticide" mais destinée "à protéger ceux qui nous protègent", les forces de l'ordre, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. La proposition de loi, y compris son très controversé article 24, est définitivement adoptée le 15 avril 2021. La gauche parlementaire opposée au texte dépose des recours devant le Conseil constitutionnel, qui censure les articles les plus contestés le mois suivant.
Emmanuel Macron reçoit les propositions du rapport commandé à l'historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie (1954-1962) pour tenter de sortir la relation franco-algérienne de la paralysie mémorielle. Son mandat a été marqué par la reconnaissance de la responsabilité de l'armée française dans la mort du mathématicien communiste Maurice Audin et celle de l'avocat nationaliste Ali Boumendjel durant la bataille d'Alger en 1957. Le président a également reçu à l'Élysée des harkis et des pieds-noirs. Mais Alger, qui réclame des excuses officielles de la France pour la colonisation, n'a pas donné suite à ce travail de mémoire.
Alors que la pandémie de Covid-19 perdure en France, Emmanuel Macron annonce l'obligation pour les soignants de se vacciner et un élargissement massif du passe sanitaire. "L'équation est simple : plus nous vaccinerons, moins nous laisserons d'espace au virus pour se diffuser, plus nous éviterons les hospitalisations et d'autres mutations du virus", explique-t-il, lors d’une nouvelle adresse aux Français. Ces mesures entraîneront, dans les mois qui suivent, des manifestations d’opposants aux restrictions sanitaires.
La France prend la présidence tournante de l'Union européenne. Le président Emmanuel Macron place la barre très haut pour cette "PFUE" (présidence française de l'UE). Pour lui, il s'agit de rendre "l'Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin". Des ambitions qu'il ne cesser d'afficher depuis son élection en 2017, non sans crisper certains de ses partenaires, notamment est-européens.
Déclarés personae non gratae par la junte au pouvoir à Bamako, la France et ses partenaires européens officialisent leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris. "Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d'autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés", et qui ont recours à "des mercenaires de la société [russe] Wagner" aux "ambitions prédatrices", fait valoir Emmanuel Macron aux côtés des présidents sénégalais, ghanéen et du Conseil européen.
Le président russe, Vladimir Poutine, déclare la guerre à l’Ukraine. Quelques semaines plus tôt, en pleine crise diplomatique, Emmanuel Macron s’était rendu à Moscou auprès de son homologue russe, qui lui avait promis de tout mettre en œuvre pour apaiser les tensions. L’invasion aura tout de même lieu. Le chef de l’État français a condamné cet acte et annoncé des sanctions, mais il tient à maintenir le dialogue avec le chef du Kremlin. En pleine campagne électorale pour la présidentielle, cette guerre a rebattu les cartes et Emmanuel Macron a fait valoir sa stature d’homme d’État.