Donald Trump a choisi de prêter serment sur deux bibles : celle retenue par Abraham Lincoln en 1861 et une autre, que lui avait offerte sa mère en 1955. Barack Obama avait également prêté serment en 2009 et en 2013 sur la "bible Lincoln" en hommage au "grand émancipateur" des Noirs américains. Donald Trump, qui n’a pas justifié son choix, ne sera que le troisième président à prêter serment sur cette bible particulière.
Donald Trump a prié une télévangéliste, un rabbin, un pasteur afro-américain, un révérend controversé, l’archevêque de New York et un révérend hispanique de prendre la parole durant la cérémonie d’inauguration. La télévangéliste Paula White et le révérend Franklin Graham – critiqué pour des propos homophobes – sont les seuls à avoir ouvertement soutenu Donald Trump.
Elton John, le groupe Kiss ou encore Céline Dion : la liste des stars ayant refusé de participer à l’investiture de Donald Trump est bien plus longue que celle des artistes ayant répondu présents. Parmi ces derniers, une jeune fille va se faire particulièrement remarquer : il s’agit de Jackie Evancho, 16 ans, qui interprétera l’hymne américain. Cette jeune chanteuse est surtout connue pour avoir été finaliste de l’émission de télé crochet America’s got talent en 2010 à l’âge de 10 ans. Un CV un brin pâlichon, comparé à celui d’Aretha Franklin, en 2009, et de Beyoncé, en 2013, qui avaient chanté pour Barack Obama.
C’était la voix officielle des cérémonies d’inauguration américaine. Charlie Brotman avait commenté chacune des parades présidentielles depuis 1957, c’est-à-dire depuis le second mandat de Dwight D. Eisenhower, en direct sur le parvis du Capitole pour les centaines de milliers de spectateurs réunis. Mais Donald Trump a décidé qu’à 88 ans, il était temps pour Brotman de prendre sa retraite et lui a fait savoir par e-mail qu’il allait être remplacé par un jeunot de 58 ans. " J’ai cru que j’allais me suicider ", a déclaré sur CNN le commentateur historique, qui n’avait aucune intention de passer la main. Pour le consoler, l’équipe de Donald Trump a prévu de lui rendre un hommage spécial durant le spectacle.
Les collectionneurs peuvent acheter pour 50 dollars la plaque d’immatriculation commémorative de la cérémonie d’investiture. C’est une tradition pour chaque nouveau président. Ces plaques sont souvent le souvenir le plus recherché de l’inauguration, car elles ne sont fabriquées qu’à quelques centaines d’exemplaires.
La première est réservée pour la limousine du président, et la deuxième revient à la voiture du vice-président. Après les festivités, ces deux exemplaires uniques sont aussi mis en vente et leur prix peut grimper très haut. La plaque de la voiture de Théodore Roosevelt de 1933 vaut aujourd’hui 12 000 dollars.
Donald Trump et sa femme, Melania, feront une apparition à trois bals de gala. C’est peu. Jusqu’à maintenant, les présidents américains assistaient en moyenne à dix bals, rappelle l’agence Reuters. Le record revient à Bill Clinton qui, en 1997, avait fait un véritable marathon en se rendant à quatorze de ces fêtes organisées par des donateurs privés en l’honneur du nouveau président.
Donald Trump a prévu de faire durer la parade d’inauguration quatre-vingt-dix minutes. C’est sensiblement plus court que celles de ses prédécesseurs : Barack Obama et Georges W. Bush avaient organisé des défilés de plus de deux heures chacun.
Le 45e président des États-Unis avait pourtant, à l’origine, pensé à un show bien plus impressionnant, raconte le Washington Post. Le milliardaire avait imaginé descendre d’abord la célèbre 5e avenue de New York avant de s’envoler en hélicoptère pour rejoindre Washington. Mais la multiplication des personnalités ayant refusé d’assister à la cérémonie et le fait que 47 démocrates du Congrès ont décidé de boycotter l’événement l’ont poussé à faire profil un peu plus bas, assure le site Forbes.
Donald Trump a réussi à récolter le montant record de 90 millions de dollars en dons privés pour l’organisation de la cérémonie. Soit bien plus que Barack Obama, qui n’avait collecté que 53 millions d’euros.
Le géant pétrolier Chevron a ainsi versé 500 000 dollars, tandis que l’avionneur Boeing a payé un million de dollars. Les plus généreux donateurs auront accès aux coulisses de la cérémonie et surtout aux membres de la future administration. Ceux qui donné un million de dollars – le maximum autorisé – pourront même échanger quelques mots avec Donald Trump, sa femme, Mike Pence, le nouveau vice-président, et son épouse, lors d’un très sélect dîner.
La journée d’inauguration et les célébrations qui vont s’étendre sur une semaine vont coûter environ 200 millions de dollars. Ce montant record excède d’une dizaine de millions de dollars le coût de l’inauguration de Barack Obama en 2009.
La plus importante partie de l’argent – environ 100 millions de dollars – servira à assurer la sécurité de la cérémonie. En tout, près de 30 000 agents des services secrets, du FBI, de la garde nationale et de la police d’une douzaine d’États américains ont été mobilisés pour l’occasion.
Il y a le groupe DisruptJ20, qui veut réussir à interrompre la cérémonie ou la retarder ; l’Answer Coalition, un mouvement pacifiste ; ou encore Occupy Inauguration…
Tous espèrent raviver la flamme du mouvement Occupy Wall Street. En tout, les autorités de Washington ont autorisé 27 groupes à manifester contre le président élu. Le mouvement qui devrait réunir le plus de manifestants est la Women’s March. Cette marche espère mobiliser, le samedi 21 janvier, plus de 200 000 personnes afin de rappeler l’importance de la lutte pour l’égalité des sexes à l’heure où un président critiqué pour des propos machistes entre à la Maison Blanche.
Donald Trump a assuré qu’une "foule exceptionnelle" viendrait assister aux festivités à Washington. Le comité d’organisation de la cérémonie a été un peu plus précis : en tout, environ 800 000 personnes devraient faire le déplacement pour assister à l’investiture de Donald Trump et à sa prestation de serment, faisant de lui officiellement le 45e président des États-Unis. C’est moins que pour Barack Obama en 2009 : l’investiture du premier président afro-américain avait alors rassemblé plus de 1,5 million de personnes.