Deux cents ans après sa mort, retour sur une vie mouvementée depuis sa Corse natale jusqu’à l’île de Sainte-Hélène, où il mourut, en passant par son ascension spectaculaire au sommet du pouvoir.
Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio sur l’île de Corse, devenue française depuis peu. Il est le quatrième enfant de Charles Bonaparte, avocat au Conseil supérieur de l'île et greffier au tribunal, et de Maria Letizia Ramolino.
Le jeune capitaine Napoléon Bonaparte, âgé de 24 ans, participe activement au siège de Toulon, après que les royalistes se sont emparés de la ville et l'ont livrée aux Britanniques pendant la Révolution française. Il commande l’artillerie de l’armée républicaine et permet de libérer la ville en cette fin d’année.
Le Directoire nomme Napoléon commandant en chef de l’armée d’Italie pour soutenir les révolutionnaires italiens que l’Autriche réprime. Il se révèle être un grand stratège. Les Autrichiens sont contraints de signer la paix de Campoformio le 17 octobre 1797.
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À 6 heures du matin, plus de 300 navires quittent la rade de Toulon en direction de l'Égypte. Au total, près de 54 000 personnes, dont plus de 36 000 soldats, prennent la mer sous le commandement du général Napoléon Bonaparte qui, à 29 ns, lance la campagne d'Égypte, à la demande du Directoire. Officiellement, le futur empereur est chargé de couper la route des Indes aux Anglais et de libérer le peuple égyptien de la tyrannie des princes mamelouks qui sont alors au pouvoir dans le pays.
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Le héros de la campagne d'Italie voit son expédition virer au fiasco. Après des victoires faciles pour une armée bien équipée, comme la prise d'Alexandrie et la bataille des Pyramides, la flotte française est coulée en rade d'Aboukir par les Anglais et l'amiral Nelson. Le général Bonaparte parvient à rejoindre la France, laissant les soldats restés sur place capituler le 31 août 1801.
Certains Directeurs et membres du Conseil des anciens demandent au général Bonaparte, de retour d’Égypte, son aide pour renverser le Directoire.
Ce coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) permet à Bonaparte et à ses complices de s'emparer du pouvoir. Ils établissent alors le Consulat.
L'esclavage a été aboli dans les colonies françaises en 1794. Mais la loi du 20 mai 1802 le rétablit à l'occasion de la restitution, par l'Angleterre, de la Martinique où l'esclavage n'avait jamais été aboli.
Napoléon Ier est proclamé empereur des Français. Six mois plus tard, plus de 12 000 invités assistent à une cérémonie qui dura plus de quatre heures, dans une cathédrale Notre-Dame glaciale.
Un an après son sacre à Paris, Napoléon écrase les troupes russes et autrichiennes à Austerlitz. Les Autrichiens signent la paix de Presbourg, le 26 décembre.
Napoléon veut affaiblir économiquement l’Angleterre. Il instaure un blocus continental et oblige tous les ports de l’Empire et ceux des pays alliés, comme l’Espagne et la Hollande, à fermer leurs accès aux bateaux anglais.
L’empereur décide de placer son frère Joseph à la tête du royaume d’Espagne. Le nouveau roi est mal accueilli et la population se soulève. En cette mi-novembre, les troupes françaises entrent dans le pays. La guerre d'Espagne commence et va durer six ans.
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Alors que les meilleures troupes de l’armée française sont engagées en Espagne, l’empire d'Autriche attaque une nouvelle fois la France en Allemagne et en Italie. La paix avec l'Autriche est finalement signée à Vienne, trois mois après la victoire des troupes napoléoniennes à Wagram.
Napoléon Ier divorce de Joséphine de Beauharnais après 13 ans d’union pour raison d’État, son épouse ne pouvant lui donner un héritier. Un successeur nécessaire pour consolider le régime impérial et créer une nouvelle dynastie régnante, celle des Bonaparte. Il épouse le 2 avril 1810 l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, fille aînée de son dernier ennemi, qui lui donnera un fils le 20 mars 1811.
Face à la fronde persistante de l’empereur russe Alexandre Ier, Napoléon décide de réunir ses troupes. C’est le début de la campagne de Russie qui se soldera par un désastre. Face à l’avancée de l’hiver et au refus du combat des Russes, Napoléon engage la retraite de ses troupes le 18 octobre.
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Après la défaite de Leipzig en octobre 1813, les Anglais envahissent le sud de la France, tandis que les Prussiens, les Autrichiens et les Russes menacent Paris. Le 31 mars de l’année suivante, les Alliés entrent dans la capitale. Une semaine plus tard, le Sénat vote la déchéance de l’Empereur Napoléon, qui se résigne à abdiquer, d’abord en faveur de son fils, Napoléon II, puis sans condition. Il est exilé à Elbe, une île au large de l’Italie, tandis que Louis XVIII retrouve le trône des Bourbons.
Napoléon débarque à Golfe Juan, près d'Antibes, avec 900 grenadiers, en provenance de l'île d'Elbe. C’est le début de l’épisode appelé des "Cent jours". Il s’installe au palais des Tuileries, alors que le roi Louis XVIII s’est réfugié en Belgique. L'Angleterre, la Russie, l'Autriche et la Prusse concluent un traité d'alliance par lequel ils conviennent de mettre Napoléon hors d'état de nuire. Ce dernier ne voit d'autre solution que de prendre la tête de l'armée du Nord et de lancer une offensive éclair vers la Belgique.
L’armée britannique dirigée par le général Wellington, aidée en fin de journée par l'armée prussienne commandée par le maréchal Blücher, remporte la bataille de Waterloo, au sud de Bruxelles, face à l'armée napoléonienne. Battu, Napoléon abdique une seconde fois, et se rend aux Anglais qui l’exilent à Sainte-Hélène, une petite île isolée dans l’Atlantique Sud.
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Sur l’île de Sainte-Hélène, Napoléon tombe progressivement malade et s’affaiblit. Il souffre du climat et de l’ennui. Il meurt six ans après le début de son exil, à l’âge de 51 ans.
La France commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon. Deux siècles après sa mort, il continue d'alimenter les passions.
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