Mohamed Abrini, des attentats de Paris à ceux de Bruxelles
Arrêté à Anderlecht, en Belgique, le 8 avril 2016,
Mohamed Abrini faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le 24 novembre 2015. Le nom de ce Belgo-Marocain, né en 1984, est très vite apparu dans l’enquête sur les attaques du 13 novembre. Cet
ami d’enfance de Salah Abdeslam – tous deux ont grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek – a été identifié sur une vidéo de caméra de surveillance d’une station-service dans l’Oise, en compagnie de ce dernier, deux jours avant les attentats.
Mohamed Abrini était alors au volant de la Clio noire qui a servi aux terroristes le 13 novembre. Le véhicule est retrouvé quelques jours après les attentats dans le 18e arrondissement de Paris.
Mohamed Abrini a par ailleurs laissé ses empreintes dans la cache brièvement occupée par Salah Abdeslam avant sa capture en mars 2016, rue du Dries, à Forest, commune de Bruxelles, ainsi que dans les appartements de la rue Max Roos et de la rue Henri Bergé à Schaerbeek, où il a séjourné dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris.
"Corpulence athlétique, 1,80 mètre, cheveux foncés, yeux bruns, visage fin, dangereux et probablement armé". Malgré le mandat d'arrêt émis à son encontre après les attentats du 13 novembre,
Mohamed Abrini reste introuvable pendant des mois. Son nom et son visage réapparaissent après
les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 :
Mohamed Abrini est rapidement identifié comme étant
"l’homme au chapeau" de l’aéroport qui poussait son chariot à côté des deux kamikazes avant de prendre la fuite. Trente-deux personnes ont perdu la vie, plus de 300 autres ont été blessées dans ces attentats à la bombe (outre l’aéroport, une rame de métro du centre de Bruxelles a été frappée).
Arrêté à Anderlecht, une commune de Bruxelles, quelques jours plus tard, Mohamed Abrini est depuis incarcéré en Belgique. Inculpé dans le dossier des attentats du 13 novembre pour
"participation à une entreprise terroriste", Mohamed Abrini l'est également dans le volet belge pour "participation aux activités d'un groupe terroriste,
assassinats terroristes et tentatives d'assassinats terroristes". Réclamé par la justice française, Mohamed Abrini ne sera pas transféré en France "dans l'immédiat"… en raison de son rôle dans les attentats de Bruxelles.
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