Depuis le 21 novembre, la place de l’Indépendance, "Maïdan", à Kiev, ne désemplit pas. De jour comme de nuit, les manifestants s’y relaient, exigeant la démission du président Viktor Ianoukovitch, au son de l’hymne ukrainien.
Dans la foule dense, qui se presse aux abords des barricades érigées aux quatre coins de la place, le bleu et jaune des drapeaux européens et ukrainiens se mêlent au noir et rouge des bannières nationalistes. À la mairie, occupée par les manifestants, le parti d’extrême droite Svoboda a installé son quartier général, entre les couchages de fortune et les distributions de sandwichs. L’opposition est hétéroclite et le revendique.
Pendant qu’à Kiev, les manifestants n’ont d’yeux que pour l’Europe, l’est industriel du pays observe un silence prudent. Les régions russophones d’Ukraine préfèrent de très loin Moscou et la solidité des liens culturels et économiques forgés par l’histoire.
FRANCE 24, a rencontré Sofia, Andriy et Vladimir, trois citoyens d’une Ukraine morcelée, tiraillée entre Europe et Russie.