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Chaque année, 59 000 tonnes de nourriture encore emballées sont jetées à Paris, soit 26 kilos par habitant, d’après la mairie. Entreprises, restaurateurs et collectivités se mobilisent. Les particuliers aussi : lors du vote du budget participatif, la lutte contre le gaspillage alimentaire figurait en haut de la liste.
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"Paris a été l’une des premières collectivités à avoir voté un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire", explique Antoinette Guhl, en charge de l’économie circulaire à la mairie de Paris. L’objectif ? Réduire de 10 % le nombre de déchets d’ici 2020.
© Mairie de Paris
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Lutter à la fois contre le gaspillage alimentaire et la précarité, c’est ce que fait Linkee. Chaque jour, la plateforme, fondée par Julien Meimon, redistribue en moyenne 1 000 repas aux plus démunis via des associations partenaires, comme les Restos du cœur, Emmaüs ou encore le Secours populaire. Et ce, grâce à un réseau de 900 Parisiens bénévoles à vélo.
© Linkee
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Depuis quatre ans, la plateforme Phenix, fondée par Jean Moreau et Baptiste Corval, récupère des invendus des moyennes et grandes surfaces pour les redistribuer à petit prix aux consommateurs ou les donner aux associations.
© Phenix
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Parmi les bénéficiaires de Phenix figure Food For Soul. Cette ONG, fondée par le chef italien Massimo Bottura, a ouvert mi-mars son sixième Refettorio dans la crypte de l’église de la Madeleine, à Paris. Ce réseau de restaurants communautaires offre des repas gastronomiques et "dignes" aux plus démunis. Une seule contrainte pour le chef résident (Maxime Bonnabry-Duval, sur la photo) : n’utiliser que des invendus.
© Phenix
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Massimo Bottura, qui compte trois étoiles Michelin, ouvre son premier Refettorio lors de l’Exposition universelle de Milan, en 2015. Les plus grands chefs viennent y préparer des plats pour les plus démunis avec une contrainte : n’utiliser que les surplus générés pendant l’événement. Le succès est tel que le projet s’est multiplié dans le monde.
© Food For Soul
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En 2015, Élodie Le Boucher et Shehrazade Schneider ouvrent le restaurant Simone Lemon, dans le 9e arrondissement de Paris, avec l’objectif de sauver des poubelles les légumes d’Île-de-France jugés trop moches pour les consommateurs. Anti-gaspi de l’approvisionnement jusqu’à l’optimisation du produit – "les peaux d’orange deviennent des orangettes" –, le buffet "au poids" est bio et locavore.
© Simone Lemon
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Chaque année en France, 10 millions de tonnes de nourriture finissent à la poubelle. Et c'est cela que veut éviter l’application "Too good To Go", créée par Lucie Basch. L'initiative, qui a soufflé en juin sa deuxième bougie, permet de sauver de la poubelle 9 000 repas par jour. Un succès pour l’appli qui compte 3 500 points de vente en France, dont 1 000 à Paris.
© Too Good To Go
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Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, Raodath Aminou et Alexandre Bellage décident de fonder en 2014 Optimiam pour créer un "pont digital entre les commerçants et les consommateurs". Avec 900 points de vente – indépendants et chaînes – l’appli a sauvé plus de 100 tonnes de nourriture des poubelles.
© Optimiam
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Pour lutter contre le gaspillage, la mairie a adopté un plan de 13 mesures concrètes en décembre 2015. L’une des priorités est de favoriser les magasins qui vendent en vrac. Leur développement a été fulgurant : leur nombre est passé de 18 en 2015 à 160 en 2018. "Plus que dans d’autres pays européens", estime Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France.
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Du 28 au 30 juin se tient la deuxième édition du Festival Zero Waste France à Paris, qui permettra aux professionnels comme aux particuliers de découvrir la démarche "zéro déchet, zéro gaspillage" en mettant "les mains dans le compost". Le reste de l’année, l’organisation fondée dans les années 1980 en Californie organise notamment des campagnes de sensibilisation pour le grand public.
© Zero Waste France