Il s’appelle Omar Gonzalez, il est âgé de 42 ans et a réussi dans la soirée du 19 septembre à sauter par-dessus les grilles hautes de 2,30 m qui entourent la Maison Blanche. Après avoir couru plus de 60 mètres sur la pelouse de la résidence présidentielle, poursuivi par les agents de sécurité, cet ancien militaire est entré dans la Maison Blanche par la porte principale, au rez-de-chaussée. Armé d’un couteau doté d’une lame crantée de 9 cm, Omar Gonzalez a traversé plusieurs salles, est passé en courant devant les escaliers menant aux appartements privés de la famille Obama avant d’être finalement stoppé par un vigile en fin de service, dans le grand salon nommé "East Room".
Ce jour-là, le président et sa famille venaient de quitter la Maison Blanche. Barack Obama s’est dit "évidemment préoccupé par cette situation en tant que parent et en tant que père qui élève deux jeunes femmes dans ce bâtiment", a déclaré son porte-parole, Josh Earnest. Omar Gonzalez encourt jusqu'à 16 ans de prison.
Un agent du Secret Service a révélé sous le sceau de l’anonymat que l'alarme placée à l'entrée de la Maison Blanche avait été désactivée, retardant ainsi l'intervention des services de sécurité. Cette désactivation émanait, selon l’agent, du bureau du majordome de la Maison Blanche, qui s’était dit incommodé par son bruit...
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Trois jours avant l’affaire Omar Gonzalez, le "Washington Post" a révélé qu’un vigile armé - et employé par une société de sécurité privée - avait réussi à monter dans le même ascenseur que le président américain. En pleine crise Ebola, Barack Obama était alors en visite à Atlanta, au Centre de contrôle et de prévention des maladies. C’est en s’engouffrant dans l’ascenseur que la garde rapprochée du président a remarqué le comportement jugé "étrange" du vigile. Ce dernier tentait de prendre discrètement Barack Obama en photo à l’aide de son téléphone portable.
Ce n’est qu’au moment de l’interrogatoire que les agents découvrent que l’homme portait un pistolet sur lui. Selon le "New York Times" , le vigile avait été arrêté plusieurs fois par la police pour coups et blessures.
L’affaire fait d’autant plus de bruit que le protocole du Secret Service est strict : hormis sa garde rapprochée, aucun individu armé n’a le droit d’approcher le président des États-Unis.
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Les faits se sont déroulés la veille d’un déplacement de Barack Obama aux Pays-Bas pour un sommet consacré à la crise ukrainienne. Trois policiers du Secret Service, qui avaient visiblement passé la nuit à faire la fête, ont été retrouvés complètement soûls dans leur hôtel à Amsterdam.
"L'un deux a été trouvé ivre mort dans le hall d'un hôtel", dimanche 23 mars, écrit même le "Washington Post" , qui révèle l’histoire. Les trois agents en question ont été mis à pied pour "raisons disciplinaires" et renvoyés aux États-Unis.
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Il ne maîtrisait absolument pas la langue des signes. Thamsanqa Jantjie, un faux interprète sud-africain qui officiait lors d’une cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, s’est retrouvé pendant plusieurs minutes debout aux côtés de Barack Obama dans le stade de Soweto.
L’imposteur avait mimé une traduction complètement fantaisiste des discours des chefs d’État qui se sont succédé à la tribune. L’anecdote aurait pu faire sourire si elle n’avait pas révélé que le faux traducteur avait été diagnostiqué schizophrène et sujet à des troubles du comportement. Il a été accusé de nombreux crimes et délits ces dernières années : viol (1994), vol (1995), et participation à un meurtre en 2003.
Thamsanqa Jantjie dit avoir "entendu des voix" et "vu des anges tomber sur le stade" pendant la cérémonie. Si le gouvernement sud-africain a présenté des excuses formelles à la communauté des malentendants, l’incident a surtout mis en lumière le non-professionnalisme du Secret Service - censé vérifier l’identité de chaque personne approchant le président américain.
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L’affaire a éclaté lors du sommet des Amériques, à Carthagène. Plus de 20 policiers et militaires américains mobilisés pour la venue du président américain ont invité des prostituées dans leurs chambres, violant ouvertement le protocole. Les faits se sont déroulés à l’hôtel Caribe où logeaient les agents fédéraux. L’incident aurait pu rester secret si l’une des péripatéticiennes n’avait attiré l’attention de la direction de l’hôtel.
Selon les règles de l’établissement en question, toute personne conviée par un client – et donc étranger à l’hôtel – doit quitter les lieux à une heure précise. Or, ce jour-là, l’une des prostituées refuse de quitter la chambre d’un agent, l’accusant de l’avoir arnaquée.
C’est la police locale, intervenue sur les lieux pour séparer la prostituée et l’agent, qui a contribué à rendre l’affaire publique. Les forces de l’ordre ont en effet communiqué l’histoire de cette "dispute" à l’ambassade américaine.
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Ce soir-là, le couple Obama est absent de la Maison Blanche. Entre les murs de la résidence présidentielle se trouvent Sasha, la plus jeune des filles Obama et sa grand-mère, Marian Robinson. Malia, l’aînée, est sortie avec des amis. Elle doit rentrer d’un moment à l’autre.
À 700 m de là, dans une rue longeant la Maison Blanche, sept coups de feu sont tirés depuis une voiture. L’auteur n’est pas immédiatement repéré. Mais au moment où les agents de sécurité se précipitent pour se lancer à sa recherche, un étonnant contre-ordre leur est donné : ne pas intervenir. "Il n'y a pas eu de coups de feu. Restez où vous êtes", ordonne un superviseur. Selon ce dernier, les détonations ne viennent pas d’une arme à feu mais du pot d’échappement d’un engin de chantier, posté non loin de là.
Ce n’est que cinq jours plus tard que le Secret Service se rend compte de son erreur et du danger qu’a encouru la fille du président. Plusieurs impacts de balles sont repérés sur les murs de la Maison Blanche et des éclats de verre sont signalés par l’une des gouvernantes sur le sol de la résidence. Le tireur, Oscar Ortega-Hernandez, que la police a identifié après avoir retrouvé sa voiture abandonnée quelques mètres plus loin, a été accusé de tentative d'assassinat sur la personne du président et condamné à 25 ans de prison.
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Elle est arrivée dans un long sari rouge et lui, dans un smoking impeccable. À l’hiver 2009, Tareq et Michaele Salahi, un couple d’Américains a réussi à passer les portiques de sécurité et les contrôles d’identité pour se rendre à un dîner à la Maison Blanche en présence de la famille présidentielle. Ils n’y étaient pas conviés, le Secret Service n’y a vu que du feu. La réception, qui avait lieu en l’honneur du Premier ministre indien Manmohan Singh, rassemblait quelque 300 invités.
Le couple n’a même pas été arrêté pendant son passage dans l’illustre demeure. C’est en se vantant, plus tard, de leur exploit, sur les réseaux sociaux, que le couple a attiré l’attention. Les époux avaient posté sur Facebook une photo d'eux en compagnie de Barack Obama, du vice-président Joe Biden, et du secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel. Une enquête avait été ouverte, et à l’époque, le Secret Service s’était déclaré "préoccupé" et "gêné" par la situation. Précisons toutefois que le président américain n’a couru aucun danger. Les deux intrus étaient, comme tous les invités, passés à travers plusieurs systèmes de détection d’armes et de métaux avant de pouvoir atteindre la salle de réception.
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