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Trente-quatre listes seront proposées aux électeurs français, dimanche 26 mai, lors d’un scrutin européen qui permettra d’élire les 79 eurodéputés français qui siègeront pour cinq ans au Parlement européen. Un chiffre record atteint en raison de la présence de nombreuses listes issues de formations et mouvements plus ou moins structurés mais désirant bénéficier d’une tribune le temps de la campagne officielle. C’est le cas notamment de la liste du Parti animaliste, de la liste Allons enfants ou encore de la liste Espéranto.

Notre infographie présente les têtes de liste des partis politiques établis et régulièrement cités dans les sondages. Entre les jeunes Jordan Bardella et Manon Aubry ou les candidats issus de la société civile comme François-Xavier Bellamy et Raphaël Glucksmann, le casting des élections européennes propose un certain nombre de nouveaux visages, mais aussi quatre anciens candidats à l’élection présidentielle.


Le programme des autres listes est à retrouver sur leur site Internet :

Allons enfants, À voix égales, Décroissance 2019, Démocratie représentative, Espéranto – Langue commune équitable pour l’Europe, Évolution citoyenne, La ligne claire, Les oubliés de l’Europe, Liste de la reconquête, Mouvement pour l’initiative citoyenne, Neutre et actif, Parti animaliste, Parti des citoyens européens, Parti fédéraliste européen, Parti pirate, Parti révolutionnaire Communistes, Une Europe au service des peuples, Une France royale au cœur de l’Europe, Union démocratique pour la Liberté Égalité Fraternité




Texte : Romain Brunet
Vidéo : Romain Brunet, Guillaume Guguen et Aude Mazoué
Photo : AFP
Secrétariat de rédaction : Cassandre Toussaint
Graphisme et développement : Studio graphique, France Médias Monde
Rédaction en chef : Ghassan Basile
Direction de la rédaction : Nabil Aouadi, Vanessa Burggraf

Tous droits réservés © Mai 2019
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Manon AUBRY

La France insoumise

Parti : La France insoumise

Ancienne responsable du lobbying au sein de l’ONG Oxfam France, où elle était spécialiste des sujets liés à l’évasion fiscale, Manon Aubry, 29 ans, a été choisie par Jean-Luc Mélenchon pour mener la liste de La France insoumise aux élections européennes. Son profil pro-européen est pourtant assez éloigné du discours sur l’Union européenne porté par les Insoumis lors de la campagne présidentielle de 2017, mais convient sans doute mieux aux électeurs faisant l’effort de se rendre aux urnes lors des européennes. Pour sa première candidature à une élection, Manon Aubry a démontré une certaine aisance en campagne, notamment lors des débats télévisés.

 Elle était mineure lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Proposer la sortie des traités européens pour aboutir à un nouveau traité fondateur, exonérer la France des règles du pacte de stabilité et du traité budgétaire
  • Mettre fin aux politiques d’austérité et garantir l’harmonisation des droits sociaux et environnementaux par le haut
  • Bloquer la contribution française au budget européen tant que l’UE continue de promouvoir la concurrence déloyale, le travail détaché, les délocalisations internes et tant que les règles de déficit public ne sont pas revues
  • Défendre le droit de révoquer les députés européens et responsables publics européens par référendum et obliger la Commission européenne à donner des suites législatives aux Initiatives citoyennes européennes (ICE)
  • Confier l’initiative des actes législatifs au Parlement européen et créer un mécanisme de « carton rouge » permettant aux Parlements nationaux de bloquer un texte européen
  • Instaurer la règle verte au niveau européen : interdiction de prélever davantage à l’écosystème que ce qu’il est capable de supporter
  • Arrêter la privatisation et la destruction des services publics nécessaires à la transition énergétique
  • Atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050
  • Proposer un plan européen de sortie concertée du charbon et du nucléaire dans l’UE pour aller vers 100 % d’énergies renouvelables en 2050
  • Transférer massivement les subventions de la PAC vers les petites exploitations et l’agriculture bio
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Jordan Bardella

Prenez le pouvoir

Parti : Rassemblement national

Propulsé tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes à seulement 23 ans, Jordan Bardella est l’un des nouveaux visages du parti d’extrême droite, dont il est également porte-parole, que souhaite mettre en avant Marine Le Pen. Issu d’une famille d’origine italienne, ayant grandi dans une cité de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, Jordan Bardella s’était jusqu’ici beaucoup investi localement sur le thème des banlieues. Il était notamment candidat du Front national aux élections législatives 2017 dans le 93, mais avait été éliminé au premier tour. Les élections européennes devraient cette fois-ci lui permettre d’être élu : la liste qu’il conduit est au coude-à-coude avec celle de La République en marche dans les sondages.

 Il était mineur lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Remplacer la Commission européenne par un simple secrétariat administratif et donner l’initiative législative au Conseil européen
  • Instaurer un référendum d’initiative citoyenne au niveau national pour orienter les décisions
  • Restituer la primauté du droit national sur le droit des institutions supranationales
  • Renégocier les traités commerciaux
  • Abroger la directive sur le travail détaché
  • Baisser la contribution de la France au budget de l’UE
  • Sortir des accords de Schengen et rétablir les contrôles aux frontières nationales
  • Arrêter l’immigration légale
  • Détaxer les circuits courts et surtaxer les importations hors-UE
  • Bannir les éoliennes et soutenir le nucléaire
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Raphaël Glucksmann

Envie d’Europe écologique et sociale

Partis : Place publique, Parti socialiste, Nouvelle Donne

À 39 ans, l’essayiste Raphaël Glucksmann est entré dans l’arène politique en lançant à l’automne 2018 le parti Place publique. Son but affiché à l’époque : unir les différentes forces de gauche en vue des élections européennes. Mais à l’arrivée, un constat d’échec s’impose puisque seul le Parti socialiste et Nouvelle Donne ont répondu à l’appel. Tête de liste de cette alliance qui fait grincer des dents au sein du PS et qui a provoqué le départ de Thomas Porcher, co-fondateur de Place publique, Raphaël Glucksmann apprend à faire campagne mais reconnaît lui-même qu’il a du mal à dire aux électeurs de voter pour lui. Son passé de conseiller du président géorgien Mikheïl Saakachvili – un chef d’État libéral, atlantiste et peu respectueux des droits de l’Homme – entre 2004 et 2012 est par ailleurs critiqué au sein de la gauche.

 Il a voté « oui » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Mise en place d’un « Pacte Finance-Climat-Biodiversité » en créant un budget européen pour le climat et la biodiversité de 500 milliards d’euros sur 5 ans et en créant une Banque européenne pour le climat et la biodiversité qui pourra mobiliser jusqu’à 400 milliards d’euros par an
  • Sortir les dépenses liées à la transition écologique du calcul des 3 % de déficit public
  • Instauration d’un salaire minimum d’au moins 65 % du salaire médian dans chaque pays de l’UE
  • Passage de la PAC à la Politique agricole et alimentaire commune (PAAC) qui accompagnera les agriculteurs dans leur transition vers le bio ; élévation des normes environnementales et interdictions des pesticides de synthèse et des perturbateurs endocriniens
  • Sanctionner systématiquement les États qui ne respectent pas l’État de droit et les libertés fondamentales ; inscription d’un droit européen à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE
  • Mise en place de visas humanitaires pour lutter contre les passeurs et garantir une arrivée sûre des migrants dans l’UE ; fin du règlement de Dublin et création d’un Office européen de l’asile indépendant
  • Mise en place d’un « Erasmus pour tous » qui permettra à chaque jeune européen de 16 à 25 ans de bénéficier d’une bourse à la mobilité allant jusqu’à 5 000 euros pour mener un projet éducatif, professionnel ou associatif dans un autre pays européen que le sien
  • Instauration d’une taxe carbone aux frontières de l’UE
  • Instauration d’un « Buy European Act » pour orienter les marchés publics prioritairement vers de l’achat européen à faible empreinte écologique
  • Mettre fin à la règle de l’unanimité en matière fiscale au Conseil qui bloque l’harmonisation fiscale au niveau européen ; création d’un ISF européen ; taxation des géants du numérique (GAFAM)
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Ian Brossat

Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent

Parti : Parti communiste français

À 39 ans, Ian Brossat entre dans la lumière en menant la liste du Parti communiste français (PCF) pour les élections européennes. L’adjoint au logement de la maire de Paris, Anne Hidalgo, a toutefois une longue carrière politique derrière lui : militant communiste depuis 1997 et impliqué au sein du parti depuis 2002, Ian Brossat a déjà été candidat aux élections régionales de 2004 en Île-de-France, candidat aux élections législatives de 2007, 2012 et 2017 à Paris et a été élu en 2008 au Conseil de Paris, où il prend la présidence du groupe communiste. Cet agrégé de lettres modernes est également porte-parole du PCF depuis décembre 2018.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne

Ian Brossat n’a pas souhaité répondre à nos questions.

  • Instaurer une harmonisation sociale par le haut en s’alignant sur le pays le plus avantageux et mise en place d’un système européen de salaire minimum
  • Interdiction des délocalisations dès lors qu’un site est bénéficiaire et interdiction des délocalisations intracommunautaires
  • Retrait des dépenses d’intérêt général du calcul de la dette et du déficit (mesures liées à l’emploi, aux salaires, aux retraites, à la lutte contre la pauvreté et le dérèglement climatique)
  • Placer la Banque centrale européenne (BCE) sous contrôle démocratique et rediriger ses missions vers des projets de développement des services publics et de redéfinition d’un modèle de développement industriel et écologique
  • Lutter contre l’évasion fiscale par la mise en place de la territorialisation de l’impôt et le prélèvement à la source pour les entreprises
  • Instauration d’un service public de la rénovation énergétique
  • Réformer la PAC pour assurer aux agriculteurs une rémunération décente et mettre fin à l’utilisation des pesticides
  • Séparation totale de l’Union européenne d’avec l’Otan et ratification d’un traité paneuropéen de sécurité collective et de coopération pour pacifier les relations avec la Russie
  • Revenir sur les accords de libre-échange existants et interrompre les négociations en cours
  • Accueillir dignement les migrants ; réorienter les missions de Frontex vers le sauvetage en mer ; délivrer des visas humanitaires ; supprimer le règlement de Dublin
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Benoît Hamon

Liste citoyenne du printemps européen

Partis : Génération.s, Mouvement pour la démocratie en Europe 2025

Candidat socialiste à l’élection présidentielle en 2017, Benoît Hamon, 51 ans, joue gros en menant la liste de Génération.s, parti qu’il a créé il y a presque deux ans après avoir claqué la porte du PS, où il avait passé toute sa vie politique. Président du Mouvement des jeunes socialistes (1993-1995), député européen (2004-2009), porte-parole du PS (2008-2012), ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation (2012-2014), ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (2014) et député des Yvelines (2012-2017), Benoît Hamon souffre aujourd’hui d’un manque de visibilité. Il compte sur les élections européennes pour en retrouver un peu.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Investir dans un « Green New Deal » de 500 milliards d’euros par an pour le logement, la rénovation thermique, les énergies renouvelables, les mobilités propres
  • Création d’une Cour européenne de l’environnement pour punir les responsables de crimes contre la biodiversité et le vivant en reconnaissant notamment le crime d’écocide (destruction délibérée et complète d'un écosystème)
  • Subventionner intégralement les coûts du passage à l’agriculture biologique pour les agriculteurs
  • Établir une Assemblée constituante européenne, composée de représentants élus de toute l’Europe, pour rédiger la future Constitution européenne
  • Mettre fin aux traités de libre-échange
  • Création d’un ISF européen et d’une taxe sur les transactions financières
  • Création d’un revenu universel européen
  • Création d’un « Pass liberté » garantissant pour les 16-25 ans une bourse de 850 euros par mois pendant un an pour poursuivre une formation initiale, un apprentissage linguistique, professionnel ou un projet de reconversion
  • Création d’un régime commun de l’asile en Europe et d’une agence indépendante de recherche et de sauvetage visant à sauver, accueillir et gérer l’entrée des migrants en Europe
  • Sortie de l’Otan et création d’un commandement militaire européen
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Yannick Jadot

Europe Écologie

Parti : Europe Écologie-Les Verts

Éphémère candidat d’EELV à l’élection présidentielle 2017, pour laquelle il a fini par se rallier au candidat socialiste Benoît Hamon, député européen depuis 2009, Yannick Jadot, 51 ans, a adhéré aux Verts il y a une vingtaine d’années. Avant d’occuper une position d’élu, il a œuvré au sein de plusieurs ONG au Burkina Faso, au Bangladesh et en France, notamment en dirigeant les campagnes de Greenpeace France entre 2002 et 2008. Eurodéputé, Yannick Jadot s’est notamment fait connaître pour son opposition aux traités de libre-échange comme le TAFTA (avec les États-Unis, abandonné en 2016) ou le CETA (avec le Canada). Pour ces élections, il refuse tous les appels au rassemblement de la gauche et affirme faire campagne pour l’écologie au-dessus du clivage gauche-droite.

 Il a voté « oui » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Adopter un traité environnemental européen pour faire de l’écologie la norme juridique supérieure et tourner le dos à la logique productiviste des anciens traités
  • Instituer une justice environnementale avec un parquet européen autonome capable de lutter contre les écocrimes et les écocides (destruction délibérée et complète d'un écosystème)
  • Mise en place d’un protectionnisme vert avec une taxe carbone aux frontières et une taxe sur les déchets
  • Suppression des accords de libre-échange (Ceta, Mercosur, Jefta)
  • Créer une banque européenne du climat et de la biodiversité pour lancer un plan d’investissement de 100 milliards d’euros par an dans l’économie réelle et la transition écologique
  • Mettre fin aux paradis fiscaux au sein de l’Union européenne et créer une taxe sur les transactions financières
  • Réformer la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle puisse racheter, restructurer et effacer les dettes publiques
  • Réforme de la PAC afin de viser une agriculture 100 % bio et locale, l’interdiction des pesticides et de tous les OGM
  • Lancement d’une Constituante européenne élaborée d’ici 2024 avec la participation des citoyens européens pour renforcer le pouvoir du Parlement et adopter un socle de droits civiques, sociaux et environnementaux
  • Institution de référendums européens, thématiques, contraignants, d’initiative citoyenne ou parlementaire
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Nathalie Loiseau

Renaissance

Partis : La République en marche, Mouvement Démocrate, Agir

Tête de liste de La République en marche aux élections européennes, Nathalie Loiseau, 54 ans, se glisse pour la première fois dans les habits d’une candidate. Haute fonctionnaire ayant fait l’essentiel de sa carrière au ministère des Affaires étrangères, Nathalie Loiseau est devenue, en 2017, ministre des Affaires européennes. Elle est malgré tout restée peu connue du grand public. Mais les révélations sur sa présence, alors qu’elle était étudiante à Sciences-Po Paris, sur une liste d’extrême droite à des élections syndicales en 1984 l’ont placée sous le feu des projecteurs. D’un naturel réservé, elle apprend donc à se faire violence pour répondre aux sollicitations médiatiques et à l’exercice d’une campagne électorale. Nathalie Loiseau a toutefois l’avantage de faire campagne pour un parti présidentiel installé en tête des sondages depuis plusieurs mois, y compris lorsqu’il n’avait pas encore de tête de liste.

 Elle a voté « oui » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne

Nathalie Loiseau n’a pas souhaité répondre à nos questions.

  • Investir au moins 1 000 milliards d’euros dans la transition écologique et la création d’une Banque pour le climat
  • Instaurer une taxe carbone aux frontières de l’UE
  • Mise en place d’un salaire minimum adapté à chaque pays européen
  • Instaurer une Garantie Zéro Chômage grâce à l’attribution de prêts jusqu’à 15 000 euros pour financer une formation
  • Faire voter une directive « Éthique des entreprises » qui interdira l’accès au marché européen à toute entreprise ne respectant pas les exigences sociales et environnementales fondamentales
  • Mise en place d’un budget de la zone euro pour financer les investissements d’avenir
  • Déployer un plan de soutien massif à l’industrie « Made in Europe 2024 »
  • Renforcer la souveraineté de l’UE en allant vers une armée européenne et en créant notamment un cyber-bouclier européen
  • Création d’un Office européen de l’asile pour harmoniser les critères de l’asile et coordonner les agences nationales
  • Ouverture du programme Erasmus à tous, des collégiens aux apprentis, et triplement de son budget
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Jean-Christophe Lagarde

Les Européens

Parti : Union des Démocrates et Indépendants

Président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) depuis 2014, ardent défenseur de la construction européenne, favorable à une UE fédérale, Jean-Christophe Lagarde, 51 ans, n’avait jusqu’ici jamais été candidat aux élections européennes. Longtemps hésitant sur le fait de s’allier à la liste de la majorité présidentielle qu’il soutient à l’Assemblée nationale, Jean-Christophe Lagarde a finalement décidé de mener sa propre liste. Cet ancien maire de Drancy (2001-2017) et député de Seine-Saint-Denis depuis 2002 est un centriste pur jus : adhérent au Centre des démocrates sociaux, puis à l’UDF, porte-parole de la campagne présidentielle 2007 de François Bayrou, dont il prend ses distances lorsque ce dernier se rapproche de Ségolène Royal dans l’entre-deux-tours du scrutin, puis adhérent du Nouveau Centre et enfin de l’UDI.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Mettre fin aux contributions des États membres au budget de l’UE en les remplaçant par une taxe sur les importations de produits polluants, une taxe sur les transactions financières et une taxe sur les visas de touristes extra-européens
  • Généraliser au Conseil européen le vote à la majorité qualifiée sur les sujets économiques et sociaux
  • Élection du président de la Commission européenne par le Parlement européen et élection du président du Conseil européen au suffrage universel
  • Mise en place d’un référendum européen citoyen permettant de supprimer une loi existante, de proposer un règlement européen ou de changer les traités
  • Création d’un Livret E environnemental européen, sur le modèle du Livret A, pour financer les grands projets environnementaux et d’avenir
  • Création d’un règlement européen sur la propriété des données personnelles obligeant les géants du numériques (GAFAM) à payer les citoyens européens pour l’exploitation de leurs données
  • Création d’un FBI européen et d’un parquet européen habilités à poursuivre les crimes lorsqu’ils sont transfrontaliers par nature
  • Création d’une Agence européenne des migrations qui aura pour but de protéger les frontières de l’UE, de gérer l’ensemble des demandes de visas, d’harmoniser les critères du droit d’asile au niveau européen et d’instruire les demandes d’asile dans ces centres d’accueil situés dans des pays sûrs en-dehors de l’UE
  • Création d’une cyber-armée européenne pour contrer les menaces virales
  • Définir un taux minimum et maximum pour l’ensemble de la fiscalité des entreprises et des cotisations sociales
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Francis Lalanne

Alliance jaune, la révolte par le vote

Parti : Alliance jaune

Auteur-compositeur-interprète et acteur, Francis Lalanne devient, à 60 ans, le représentant aux élections européennes de l’unique liste se revendiquant du mouvement des Gilets jaunes. Celle-ci s’appuie notamment sur ce qu’il reste de la liste Ralliement d’initiative citoyenne (RIC), lancée en janvier par Ingrid Levavasseur, l’une des figures des Gilets jaunes. Ce n’est pas le premier engagement politique de Francis Lalanne. L’auteur du tube « On se retrouvera », issu d’une famille cosmopolite, fils d’un ancien diplomate des Nations unies, s’était déjà engagé avec le Mouvement écologiste indépendant d’Antoine Waechter. Il a notamment été le candidat de ce parti aux élections législatives de 2007 dans le Bas-Rhin et sa tête de liste aux élections européennes de 2009 dans la circonscription Sud-Est. Alliance jaune se veut « apartisane » et défend plusieurs propositions, notamment la taxe Tobin sur les transactions financières internationales, la taxation du kérosène lourd et la reconnaissance des ressources naturelles comme entités morales.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Instauration du référendum d’initiative citoyenne (RIC) européen
  • Dépôt d’une motion de censure à l’encontre de la Commission européenne et de son président
  • Rééquilibrer la politique agricole
  • Mise au point d’un programme commun sur les migrations et le développement durable
  • Application d’une taxe sur les produits financiers et les transferts sportifs dans tous les pays européens
  • Taxer les banques sur les frais de virement qu’elles imposent aux particuliers
  • Baisser la TVA sur les produits énergétiques et de première nécessité
  • Création d’une taxe de 0,1 % sur les bénéfices des banques pour financer les retraites
  • Création d’une taxe antifraude de 1 % sur le chiffre d’affaires (CA) des sociétés qui génèrent plus de 50 millions d’euros de CA sur la zone euro pour financer les secteurs de la dépendance et du handicap
  • Création d’une taxe sur le fioul lourd et le kérosène pour financer la transition énergétique
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François-Xavier Bellamy

Union de la droite et du centre

Partis : Les Républicains, Les Centristes

Figure bien connue des milieux conservateurs français depuis son implication au sein de La Manif pour tous – mouvement opposé au mariage homosexuel –, le professeur de philosophie François-Xavier Bellamy, 33 ans, a également publié en 2014 un essai sur l’éducation, « Les Déshérités », qui a rencontré le succès. Le choix du patron des Républicains, Laurent Wauquiez, d’en faire sa tête de liste pour les européennes a toutefois provoqué de vives oppositions au sein du parti de droite, notamment en raison de son opposition « personnelle » à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). La seule expérience de François-Xavier Bellamy dans un scrutin, aux législatives 2017 à Versailles, s’est soldée par un échec dans une circonscription pourtant tenue par la droite depuis 1963.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Rétablissement des contrôles aux frontières intérieures
  • Traiter les demandes d’asile en-dehors des frontières européennes
  • Triplement du budget consacré aux gardes-côtes et gardes-frontières
  • Ramener systématiquement les bateaux de migrants sur les côtes africaines
  • Faire passer le budget dédié à la politique culturelle de 0,15 % à 1 % du budget européen pour préserver le patrimoine (églises, châteaux…)
  • Mettre en place une double préférence, européenne et française, face aux produits étrangers sur le modèle du « Buy American Act »
  • Maintenir intégralement le budget de la PAC
  • Réviser la directive des travailleurs détachés
  • Imposer la stricte réciprocité dans l'ouverture des marchés publics avec nos partenaires étrangers
  • Limiter le pouvoir normatif de la Commission en consacrant l’initiative législative aux seuls Parlement européen et Conseil européen
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Nicolas Dupont-Aignan

Le courage de défendre les Français

Partis : Debout la France, Centre national des indépendants et paysans

À 58 ans et après deux candidatures à l’élection présidentielle (2012 et 2017) et près de vingt-deux années passées à l’Assemblée nationale où il est député de l’Essonne depuis 1997, Nicolas Dupont-Aignan, ancien du RPR et de l’UMP ayant fondé Debout la République en 2008 – devenu Debout la France en 2014 –, se lance pour la première fois dans un scrutin européen. Courtisé par Marine Le Pen pour monter une liste d’union entre le Rassemblement national et Debout la France, il propose en retour une alliance LR-RN-DLF, rejetée par Laurent Wauquiez. Lâché également par le Parti chrétien-démocrate de Jean-Frédéric Poisson, c’est donc seul que Nicolas Dupont-Aignan fait campagne sur une ligne souverainiste.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Supprimer les accords de Schengen pour contrôler les frontières nationales
  • Suspendre l’immigration familiale et instaurer un délai de carence de 5 ans pour l’octroi des aides sociales
  • Sortir du commandement intégré de l’Otan et organiser une coordination de défense européenne supervisée par la France
  • Refuser tout nouvel élargissement, non seulement à la Turquie mais aussi à l’ex-Yougoslavie
  • Supprimer la Commission européenne, les fonctions de commissaire et créer un secrétariat allégé sous l’autorité des chefs de gouvernement
  • Garantir un droit de veto aux 5 pays européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pologne) représentant 66 % de la population du continent
  • Garantir aux gouvernements nationaux leur pleine souveraineté sur les lois de société et de la famille sans aucune ingérence extérieure
  • Annuler la directive des travailleurs détachés
  • Favoriser les investissements privés et publics dans la recherche et l’innovation pour atteindre 5 % du PIB européen
  • Garantir 75 % des marchés publics aux PME nationales et européennes
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Florian Philippot

Ensemble Patriotes et Gilets jaunes : pour la France, sortons de l’Union européenne !

Partis : Les Patriotes, Jaunes et Citoyens

Grand admirateur du général de Gaulle, soutien de Jean-Pierre Chevènement lors de la présidentielle de 2002, Florian Philippot est séduit par le « discours social » de Marine Le Pen lors de la campagne des européennes de 2009. Il commence alors à travailler pour la présidente du Front national, d’abord sous pseudonyme, puis officiellement à partir de 2011. Il devient vice-président du FN l’année suivante et impulse une ligne politique comprenant trois axes : la dédiabolisation du parti, le ni droite-ni gauche et un fort discours social prenant pour cible l’UE et l’euro. Mais le naufrage de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017 est en partie attribué en interne à la volonté du FN de sortir de l’euro. Le parti change donc de ligne et Florian Philippot claque la porte. À 35 ans, il fonde en septembre 2017 son propre parti, Les Patriotes, dont le cœur du programme est d’aboutir à un « Frexit », une sortie de l’Union européenne. Pour les européennes, il s’allie à la liste Jaunes et Citoyens lancée par Jean-François Barnaba, l’une des figures du mouvement des Gilets jaunes.

Pour les européennes, il s’allie à la liste Jaunes et Citoyens lancée par Jean-François Barnaba, l’une des figures du mouvement des Gilets jaunes.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Plaider au Parlement européen pour la sortie de la France de l’Union européenne
  • Mise en place de mesures protectionnistes contre le libre-échange intégral et la concurrence déloyale
  • Création d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC)
  • Lutter contre les directives de libéralisation des services publics
  • Lutter contre les mesures d’austérité touchant les services publics
  • Rétablir les frontières des États membres
  • Sortir de la PAC et la remplacer par une Politique agricole française (PAF) respectueuse de l’environnement, des animaux, des agriculteurs et des consommateurs
  • Lutter contre les lobbies
  • Opposition à la création d’une armée européenne
  • Cesser de verser la contribution française au budget de l’UE, à l’exception des aides agricoles et des subventions d’investissement
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François Asselineau

Ensemble pour le Frexit

Parti : Union Populaire Républicaine

Après être parvenu à participer pour la première fois à l’élection présidentielle en 2017 – il n’avait pas pu réunir les 500 parrainages nécessaires en 2012 –, François Asselineau, 61 ans, poursuit sur sa lancée. Il présente à nouveau une liste aux élections européennes, un scrutin auquel il avait déjà participé en 2014. Farouchement opposé à la construction européenne et militant d’un « Frexit », le fondateur de l’Union populaire républicaine (UPR) en 2007 est un ancien haut fonctionnaire de l’Inspection générale des finances. François Asselineau a également occupé des postes dans plusieurs ministères durant les années 1990, avant d’être désigné candidat à la mairie du 19e arrondissement de Paris sur la liste de Jean Tiberi lors des élections municipales de 2001 et de devenir directeur de cabinet de Charles Pasqua au Conseil général des Hauts-de-Seine entre 2001 et 2004. Peu présent dans les médias, il doit sa notoriété à l’activisme de ses soutiens sur les réseaux sociaux.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Plaider au Parlement européen pour la sortie de la France de l’Union européenne
  • Ne plus respecter les directives européennes
  • Sortir de l’Otan
  • Création d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC)
  • Renationaliser les services publics (EDF, Engie, autoroutes, eau, SNCF, Sécurité sociale)
  • Augmenter les salaires
  • Dénoncer systématiquement les méfaits de la construction européenne (lobbying, détournements de fonds, corruption, etc.) et réclamer des investigations
  • Toujours voter dans le sens des intérêts de la France et des Français en matière d’écologie, de bien-être animal, d’agriculture familiale, de démocratie et de transparence financière
  • Informer les citoyens sur les attaques contre la démocratie et l’État de droit
  • Assiduité des élus UPR au Parlement européen
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Nathalie Arthaud

Contre le grand capital, le camp des travailleurs

Partis : Lutte ouvrière, Nouveau Parti anticapitaliste

Nathalie Arthaud adhère à Lutte ouvrière à 18 ans, en 1988, deux ans après avoir eu l’envie de s’engager en politique en raison de la famine qui sévissait alors en Éthiopie. Vingt ans plus tard, elle devient porte-parole d’Arlette Laguiller lors de l’élection présidentielle de 2007 puis est élue conseillère municipale de Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, en 2008. La même année, Nathalie Arthaud est désignée pour devenir porte-parole nationale de LO, puis conduit la liste du parti aux européennes de 2009. Elle conduit également la liste LO en Rhône-Alpes lors des élections régionales de 2010. Après le retrait d’Arlette Laguiller, c’est elle qui est choisie pour représenter Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, d’abord en 2012 et à nouveau en 2017. Nathalie Arthaud, 49 ans, par ailleurs agrégée d’économie et de gestion, a aussi été candidate aux élections législatives en Seine-Saint-Denis en 2012 et 2017.

 Elle a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Interdiction des licenciements
  • Salaire minimum de 1 800 euros nets partout en Europe
  • Indexation des salaires et des pensions de retraite sur l’inflation
  • Mise en place du contrôle des entreprises et des banques par les travailleurs
  • Levée du secret commercial, du secret bancaire et du secret des affaires
  • Libre circulation de tout être humain
  • Opposition à toute forme de protectionnisme
  • Embaucher massivement dans les services publics
  • Faire de l’Union européenne les États-Unis socialistes d’Europe, premier pas vers une République socialiste universelle
  • Exproprier toutes les entreprises du secteur de l’énergie afin de mettre en place une réelle transition écologique
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Dominique Bourg

Urgence écologie

Partis : Génération Écologie, Mouvement Écologiste Indépendant, Mouvement des Progressistes

Philosophe, professeur à l’université de Lausanne, en Suisse, spécialiste de la pensée écologique, Dominique Bourg se lance à 65 ans en politique en prenant la tête de la liste Urgence écologie, soutenue par l’ancien candidat des Verts à l’élection présidentielle Antoine Waechter, l’ancienne ministre Delphine Batho et le député Sébastien Nadot. Dominique Bourg est un écologiste engagé depuis plus de vingt ans : il a notamment été membre de la Commission Coppens chargée de préparer la Charte de l’environnement inscrite dans la Constitution française depuis 2005 et a présidé le conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, dont il a été vice-président. Il est à l’origine de l’appel de 300 scientifiques, chercheurs et universitaires européens, publié le 20 février 2019, appelant à la grève scolaire pour le climat.

 Il a voté « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne


  • Fin de toutes les subventions européennes aux projets destructeurs du climat et de la biodiversité en conditionnant les prêts de la Banque centrale européenne (BCE) aux banques à l’arrêt des financements directs ou indirects des énergies fossiles
  • Transformation de la PAC en une Politique agroécologique commune 100 % bio à partir de 2021
  • Reconnaissance des droits de la nature et des animaux, ainsi que du crime d’écocide
  • Exclure les lobbies du Parlement européen et des institutions européennes en interdisant les conflits d’intérêts et le cumul d’activités pour les assistants parlementaires comme pour les députés
  • Adoption immédiate des normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) contre la pollution de l’air
  • Interdiction de tous les pesticides et produits chimiques cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques et perturbateurs endocriniens, ainsi que les additifs et adjuvants alimentaires et cosmétiques dangereux
  • Suppression des liaisons aériennes pour lesquelles il existe une alternative en transport en commun en moins de 5 heures et investissements d’urgence ferroviaire financés par l’abandon du Lyon-Turin
  • Couvre-feu énergétique qui introduira l’interdiction des panneaux publicitaires lumineux, l’extinction des bureaux et des vitrines la nuit et l’interdiction de chauffer les bâtiments vides la nuit
  • Interdiction des importations d’agrocarburants en Europe ainsi que des OGM
  • Dénonciation du Ceta et arrêt des négociations sur tous les accords commerciaux visant l’expansion des flux de marchandises