Election présidentielle kenyane

> Uhuru Kenyatta

Parti : The National Alliance (TNA)
Alliance : La coalition Jubilee

Uhuru Kenyatta, le fils de Jomo Kenyatta, le "père de l'indépendance"du Kenya, est classé au 26e rang de la liste des personnes les plus riches d'Afrique, établie par le magazine « Forbes ». Ce dernier le décrit comme «l'héritier de l'une des plus grandes exploitations terriennes » du pays". Né en 1961, son nom, Uhuru, signifie liberté. Membre de l’ethnie majoritaire Kikuyu, Kenyatta a été défait lors de l’élection présidentielle de 2002. Il est, depuis 2008, vice-Premier ministre du pays. Il fait face à cinq chefs d'accusation pour crimes contre l'Humanité, devant la Cour pénale internationale (CPI), pour son rôle présumé dans les violences sur lesquelles avait débouché l'annonce des résultats de la précédente présidentielle de 2007.

> Raila Odinga

Parti : Orange Democratic Movement (ODM)
Alliance : Coalition pour les réformes et la démocratie (CORD)

Né en 1945, Raila Odinga est le fils du premier vice-président du Kenya, Jaramogi Oginga Odinga. Il a passé sa vie à briguer la présidence kenyane. Il a failli parvenir à ses fins en 2007 face au président sortant Mwai Kibaki, lors d’un scrutin controversé. À la suite de la contestation de ce résultat qui avait dégénéré en violences ethniques, faisant plus d'un millier de morts et plus de 600 000 déplacés, il a été nommé Premier ministre dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir. Membre du groupe ethnique Luo, Raila Odinga se présente comme le candidat du changement. S’il est populaire au sein de sa communauté, son ambition débordante inquiète beaucoup.

> Martha Karua

Parti : National Rainbow Coalition-Kenya (NARC)

Martha Karua, seule femme candidate à la présidentielle du 4 mars, est avocate et ancienne ministre de la Justice. Surnommée la « Dame de fer », elle est actuellement députée de Gichugu (centre du pays). Née en 1957 et mère de deux enfants, elle appartient à l’ethnie Kikuyu, qui soutient cependant massivement Uhuru Kenyatta. Toutefois, elle n’a jamais joué la carte tribale à des fins politiques. Le 17 février, un homme s'est tué accidentellement dans l'explosion de la bombe artisanale qu'il était en train de poser dans la ville de Garissa, dans l'est du Kenya, où elle devait s'exprimer.

> Musalia Mudavadi

Parti : United Democratic Forum (UDF)
Alliance : La coalition Amani

Musalia Mudavadi, un politicien chevronné et vice-Premier ministre, a bouleversé la donne, déjà complexe, de la scène politique kenyane : il quitte la Coalition pour les réformes et la démocratie de Raila Odinga, pour rallier brièvement celle d’Uhuru Kenyatta, et finit par présenter sa propre candidature. Issu de l’ethnie Luhya, la deuxième du pays, il pourrait jouer le rôle du faiseur de roi dans la politique kenyane.

> Peter Kenneth

Parti : Kenya National Congress
Alliance : Eagle

Peter Kenneth, député et banquier de profession, est relativement nouveau dans l’arène politique kenyane. Ce qui constitue à la fois un avantage et un inconvénient pour cet homme de 47 ans. Membre de l’ethnie Kikuyu, il est cependant jugé « pas assez Kikuyu ». En outre, il est parfois dépeint comme un « mzungu » (étranger) de par sa ponctualité lors des meetings, fait peu habituel sur la scène politique kenyane. Il a basé sa campagne sur le développement économique et reste au-dessus de la mêlée de la politique tribale. Peter Kenneth est considéré comme «le candidat moderne » de cette course à la présidentielle.

> James ole Kiyiapi

Parti : Restore and Build Kenya Party

Nommé à plusieurs reprises ministre, notamment de l’Éducation et de l’Environnement, le professeur James ole Kiyiapi est un universitaire né en 1961 et issu de l’ethnie Masaï.

> Mohammed Abduba Dida

Parti : Alliance for Real Change

Ancien professeur et membre de l’ethnie Borana, Mohammed Abduba Dida était considéré comme un candidat de second rang. Mais lors du premier débat présidentiel télévisé de l’histoire du pays, sa prestation inattendue l’a propulsé sur la scène nationale et a fait grossir les rangs de ses admirateurs. Toutefois, il est peu probable que ces derniers se transforment en électeurs.

> Paul Muite

Parti : Safina

Ancien député et défenseur des droits de l’Homme, Paul Muite est également considéré comme un candidat de second rang. Il a axé sa campagne sur la lutte contre le chômage et l’amélioration des conditions de travail au Kenya.