Qui pour succéder à l’Allemagne ? Pour cette Coupe du monde 2018 en Russie, la 21e de l’histoire, les pronostics vont bon train. Trois pays reviennent dans tous les conversations : l’Allemagne et son collectif indestructible, bien sûr, le Brésil de Neymar et son inspiration impertinente, et l’Espagne, un danger permanent que tout le monde veut éviter.

Un ton en dessous, d’autres cadors du football mondial préfèrent endosser le costume de l’outsider, pour mieux rester en embuscade : la France, fière de sa jeunesse prometteuse et de ses talents confirmés, l’Argentine et son armada offensive emmenée par son génie Lionel Messi. Un étage plus bas, les équipes qui pourraient venir s’amuser à déjouer les pronostics. Comme le Portugal de Cristiano Ronaldo, vainqueur surprise du dernier Euro, la Belgique, qui n’a pas encore tenue ses promesses, la Croatie et son insolence technique, ou encore l’Angleterre, toujours attendue, mais qui n’en finit pas de décevoir les siens depuis 1966.

Le Brésil, favori numéro 1 La Seleçao, emmenée par la star planétaire Neymar n’a qu’un seul rêve : tourner la page de l’humiliation de 2014 et s’offrir sa sixième Coupe du monde. Techniques devant (Coutinho, Gabriel Jesus, Roberto Firmino, Willian), musclés au milieu (Fernandinho, Casemiro) et hermétiques derrière (Marquinhos, Marcelo, Ederson), les Brésiliens, dirigés par Tite, seront difficiles à manœuvrer.

L’Allemagne, toujours présente Comme lors de chaque édition, les Allemands figurent parmi les principaux prétendants à la couronne mondiale. Les tenants du titre se présentent en Russie avec un groupe rajeuni (Süle, Werner, Brandt) et solide, tant sur le plan collectif que par les individualités (Hummels, Khedira, Kroos, Özil, Müller et Reus).

L’Espagne, à la reconquête Dépossédée de son titre mondial en 2014, piteusement éliminée dès le premier tour au Brésil, la Roja de David De Gea est en quête de rachat. Dotée d’une jeune génération de brillants footballeurs (Isco, Asensio), qui complètent ses glorieux anciens (Ramos, Iniesta, Busquets), l’Espagne ne vise rien d’autre que le titre.

L’Argentine, un potentiel hallucinant Vice-championne du monde en 2014, l’Argentine de Lionel Messi, qui n’a plus rien gagné depuis 25 ans (une Copa America en 1993) comptera énormément sur le génie de son meneur de jeu. Son impressionnante armada offensive (Dybala, Higuain, Di Maria, Agüero) sera son atout numéro un en Russie, où les attend une troisième étoile dorée à apposer sur leur maillot albiceleste.

La France, en embuscade Les Bleus de Didier Deschamps, qui disposent dans leurs rangs de plusieurs joueurs de classe mondiale (Griezmann, Mbappé, Pogba, Kanté) sont souvent cités parmi les favoris de la Coupe du Monde. Mais si le talent est indéniable, il reste quelques inconnues à résoudre, notamment en défense, pour espérer faire mieux que les quarts de finale atteints en 2014.

La Croatie, un talent fou Le vivier croate est toujours aussi fourni en joueurs de grande valeur. Son milieu de terrain (Rakitic, Kovacic, Brozovic, Pjaca, Perisic), emmené par le métronome du Real Madrid Luka Modric, ferait envie à n’importe quel sélectionneur. Classe, et physique quand il le faut, la Croatie a le profil idéal pour créer la surprise.

Le Portugal, en trouble-fête Vainqueurs à la surprise générale de l’Euro-2016, aux dépens de la France, pays organisateur, les Portugais doivent confirmer. À 33 ans, le Ballon d’Or 2017 Cristiano Ronaldo, qui disputera peut-être sa dernière Coupe du monde, sera bien entouré (Bernardo Silva, Guedes, Quaresma, Moutinho, Rui Patricio) pour tenter de s’offrir, cette fois, un sacre mondial.

La Belgique, attendue au tournant La génération dorée belge (Hazard, Moussa Dembélé, Kompany, Lukaku, Witsel, Mertens, Fellaini) tient une nouvelle chance, après la désillusion de l’Euro-2016 (éliminée en quarts) de confirmer tous les espoirs qu’elle a suscité ces dernières années. Kevin de Bruyne, qui a survolé la Premier League cette saison, sera à la baguette pour essayer d’offrir, enfin, un titre international au plat pays.

L’Angleterre, toujours aussi (im)prévisible La sélection anglaise a habitué ses supporters aux désillusions lors des dernières Coupes du monde, après avoir montré plein de promesses lors des phases de qualification. En Russie, c’est un groupe jeune et homogène de joueurs aguerris aux joutes de la Premier League, comme le buteur Harry Kane, qui tentera de redorer le blason des Three Lions.